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HISTOIRE DE L'ALGERIE

HISTOIRE DE L'ALGERIE

Sont présentées ici des recherches historiques sur l'Algérie du XIXème siècle et de manière générale sur le Maghreb et la France. Aux recherches s'ajoutent des points de vue, des notes de lecture et des instruments de travail.


L'Algérie sous la Seconde République et le Second Empire - quelques remarques

Publié par Aziz Sadki sur 22 Septembre 2013, 21:00pm

Catégories : #L'observatoire du XIXème siècle algérien

 

En passant par la lecture… d’une synthèse récente : l’Algérie sous la Seconde République et le Second Empire

 

« Mais la pierre angulaire des actions méditerranéennes était l’Algérie, où la domination française était, on le sait, plus ancienne et directe. La conquête et la « pacification » du territoire n’avaient pas cessé sous la Deuxième République. Le général Herbillon, avec ses 4 000 hommes de troupe, aidés de zouaves, avait massacré les hommes, femmes et enfants de la ville de Zaatcha, qui s’était soulevée : les têtes tranchées furent exposées sur les remparts ; en 1851, le général d’Hautpoul traqua le chérif Bou Baghla en Kabylie occidentale, tandis que le colonel d’Aurelle semait la terreur en Kabylie orientale pour dissuader sans succès la population de soutenir la guérilla. La Kabylie ne fut conquise qu’en 1857 avec l’expédition du maréchal Randon. La répression toucha encore les mouvements de révolte des années 1860, mais à partir de cette date, Napoléon III infléchit ses réticences. »

 

Quentin Deluermoz, Histoire de la France contemporaine, t. III. : Le crépuscule des révolutions (1848-1871), Paris, Le Seuil, 2012.

 

Quelques remarques :    

1)      Zaâtcha n’est pas une ville, mais une oasis-palmeraie du Ziban, en l’occurrence un gros village, qu’on peut assimiler à un ksar.    

2)     Il y a d’abord eu un long combat de siège, qui s’est effectivement terminé par le massacre général des survivants, valides et blessés de tout âge et de tout sexe.    

3)     Le général Herbillon, alors gouverneur général de l’Algérie, n’a jamais dirigé d’opérations militaires en personne. Il voulait une vaste campagne contre la « Grande Kabylie » comme on l’appelle depuis, qu’il avait combattue quand il était précédemment ministre de la guerre et qu’on lui refuse à son tour. Le colonel d’Aurelles est parti au-devant de l’insurrection du chérif Bou Baghla sans attendre les ordres nécessaires en pareil cas ; il en en recevra un blâme sévère. Son combat de Selloum est plutôt un échec. Par contre, en Kabylie orientale, c’est le général Saint-Arnaud qui dirige l’offensive française. Cette opération est totalement déconnectée de l’insurrection du chérif Bou Baghla. La programmation des opérations était faite avant même que Bou Baghla ne signale son existence.    

4)     L’inflexion politique de Napoléon III n’est pas claire. Sa politique de « Royaume arabe » est pourtant bien connue. Quant aux insurrections, leur répression n’a rien à envier aux précédentes : l’insurrection de 1864-1865 et ses suites sont souvent minorées, à tort, dans les synthèses rapides.  

 

Aziz Sadki, 22 septembre 2013.

 

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