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HISTOIRE DE L'ALGERIE

HISTOIRE DE L'ALGERIE

Sont présentées ici des recherches historiques sur l'Algérie du XIXème siècle et de manière générale sur le Maghreb et la France. Aux recherches s'ajoutent des points de vue, des notes de lecture et des instruments de travail.


L'état algérien, les zâwiyya et les turûq

Publié par Aziz Sadki sur 9 Octobre 2012, 23:45pm

Catégories : #Manières de voir

L’ÉTAT ALGÉRIEN, LES ZÂWIYYA ET LES TURÛQ

 

À propos d’un séminaire sur le soufisme et les zaouïas qui s’est tenu à Sétif en avril 2012, sous l’égide de l’état algérien

   

L’Algérie participe pleinement à l’univers des zâwiyya (en réalité zâwiyya est au singulier, ce que zawâyya est au pluriel). Mieux, les zâwiyya innervent profondément l’espace algérien. En revanche, on ne comprend pas du tout pourquoi l’Algérie serait « un modèle en matière de tariqa soufie au Maghreb ». Aurait-elle une prééminence par rapport aux pays voisins ? C’est profondément méconnaître l’importance des zâwiyya et des turûq en Mauritanie, au Maroc, en Tunisie, en Libye… C’est méconnaître l’importance des circulations des maîtres, des disciples et des élèves, à l’échelle même du monde musulman. C’est méconnaître, malgré les points communs, l’extrême diversité des zâwiyya et des turûq. Toutes n’ont pas la même importance. Leur impact social, politique, religieux et culturel varie également dans le temps.

Les relations entre les zâwiyya et les turûq ne sont pas non plus univoques. Les deux ne se recouvrent pas entièrement, loin s’en faut. Parfois, elles se compénètrent, parfois elles se concurrencent. Certaines zâwiyya se sont créées indépendamment de toute allégeance confrérique. D’autres sont de parfaites créations confrériques. Parfois, elles convergent, divergent, se développent, ramifient, se transforment, s'étiolent, sont fermées ou détruites (pendant la conquête coloniale française, par exemple) ou disparaissent d'elles-mêmes.

On ne comprend pas bien pourquoi les zâwiyya et les turûq, pour le XIXe siècle en tout cas, doivent être vues à travers le prisme de l’état qâdirien, de « l’état algérien », de l’ « unité du peuple », de l’ « identité nationale »… Ces déformations sont coûteuses pour l’historien. L’importance de ces institutions est fondamentale dans l’entreprise de ‘Abd al-Qâdir ; mais, les travaux historiques ne les ont pas encore suffisamment étudiées en liaison avec la politique du sultan, hormis la qitna familiale de l’Oued el-Hammam. De plus, l’action de ‘Abd al-Qâdir ne s’étend pas à l’ensemble de l’Algérie et les zâwiyya et les branches de turûq, à plus forte raison pour celles des régions périphériques ou placées hors du champ qâdirien, ne s’impliquent pas nécessairement dans l’aventure sultanienne de ‘Abd al-Qâdir.

Les zâwiyya et les turûq ne sont pas étrangères aux questions de l’état, des populations, de l’identité, de la culture… Mais, elles ne résument pas qu’à cela et toutes ne sont pas concernées. Les hommes, y compris des leaders, qui ont lutté contre la conquête et la colonisation françaises ne sont pas tous issus du monde des zâwiyya et/ou des turûq. C’est là encore une simplification abusive.

Les zâwiyya et les turûq, ‘Abd al-Qâdir pour partie, Lalla Fadhma, Shaykh al-Haddad, Bû ‘Amâma deviennent à certains égards des ventriloques qui résonnent de paroles d’aujourd’hui plus que d’hier.  

Il est pourtant heureux de voir reconsidérer le rôle historique des zâwiyya et des turûq, qui est essentiel dans l’histoire du Maghreb. Dans le cas de l’Algérie, elles ont été tant décriées par la colonisation, une grande partie des réformistes musulmans et des nationalistes algériens de la première moitié du XXe siècle et par beaucoup, depuis le sommet de l’état dans les premières décennies de l’Algérie indépendante, en particulier sous le président Boumediene. Elles ont à faire avant tout à la question de l’islam, de sa défense, de sa profusion… plus qu’à celles de « peuple » ou d’ « identité nationale » qui apparaissent plus tardivement, au cours du XXe siècle. La relation au prince et à l’état est cependant beaucoup plus ancienne et s’observe de manière récurrente à travers l’histoire. Des zâwiyya et des turûq jouent en la matière un rôle fondateur ou y apportent leur contribution, les combattent ou s’en tiennent à l’écart, selon les moments historiques. On aimerait que les participants au séminaire puissent produire des pièces d’archives. Ils feraient œuvre utile à tous et, en particulier, alimenteraient l’écriture de l’histoire.

Aziz Sadki

  mis en ligne le 10 octobre 2012 

 

1)     L’article de l’APS

 « Culture

(APS) dimanche 15 avril 2012 17 : 16

 

L’Algérie, un modèle en matière de tariqa soufie au Maghreb

 

SETIF- L’Algérie, au vu de son histoire et du nombre considérable d’écoles qui ont pris naissance sur son territoire, "est un modèle" en matière de "tourouq" (voies, méthodes) du soufisme au Maghreb, a indiqué samedi à Sétif M. Ahmed Ben Brika, universitaire, à l’ouverture d’un séminaire national sur le soufisme et les zaouias.

La zaouia est "la première école et le premier établissement en Algérie à avoir milité pour l’unité et la cohésion du peuple" et ses élèves étaient les "premiers à avoir œuvré à la diffusion du savoir et de la culture dans le pays", a expliqué ce conférencier dans une communication introductive à ce séminaire qui se tient sous le slogan "L’Etat algérien depuis l’Emir Abdelkader à nos jours".

Abordant les conditions de création des zaouias en Algérie, M. Ben Brika a mis en exergue "le rôle de premier plan" joué par celles-ci dans la sauvegarde de l’identité nationale pendant la période d’occupation coloniale, puis durant la phase d’édification nationale.

Les grandes résistances populaires conduites contre l’occupant français par des grandes personnalités soufies, à l’instar de l’Emir Abdelkader, Cheikh El Haddad, cheikh Bouamama, Lalla Fatma N’soumer et d’autres, ont également été développées lors de cette rencontre au cours de laquelle il a été souligné que la zaouia a toujours œuvré pour la sauvegarde de l’unité nationale, et pour le rejet des divisions sous toutes ses formes et de ce fait mérite d’être "redynamisée" afin de lui permettre de poursuivre son rôle.

Un appel a été lancé au cours de ce séminaire organisé à la Maison de la Culture Houari-Boumediene à l’occasion de Youm El Ilm (journée du Savoir) pour la "redynamisation du rôle de la zaouia" et pour que les générations montantes soient "élevées selon les principes religieux modérés et authentiques loin des comportements extrémistes et des excès".

Le séminaire a réuni quelque 200 participants, en majorité des cheikhs de zaouias, des représentants des zaouias du pays et des cadres du secteur des Affaires religieuses et des wakfs. »

 Source : http://www.aps.dz/L-Algerie-un-modele-en-matiere-de.html

 

L’article du journal El Moudjahid, du 17 avril 2012 lie les zâwiyya et les turûq à l’humanisme et à la lutte contre l’intégrisme, ce de tout temps. Elles sont au fondement de l’ « Etat national algérien » depuis ‘Abd al-Qâdir. Tout est dit dans l’extrait suivant, résumant la pensée de Benbrika : « les zaouias n'ont jamais trahi la cause nationale et encore moins le parcours nationaliste algérien. Elles ont été toujours à l'avant-garde pour défendre la patrie, incarnant le véritable visage de l'islam. » La religion et l’histoire sont ici envahies par des intentions politiques contemporaines : la fusion du nationalisme et de l'islam est consommée à l'échelle transhistorique. 

L’état algérien investit tout azimut, depuis 1962, dans le nationalisme et l’islam pour masquer la faiblesse démocratique des fondements réels du régime et, en particulier,  de ses groupes dirigeants. Démocratie, république – sans parler de socialisme arabe – ne sont plus à la mode : la fusion de l’état, de la nation et de l’islam, depuis ‘Abd al-Qâdir, suffisent sans avoir à recourir à la nécessité démocratique. Après avoir montré une politique ambiguë à l’égard des mouvements salafistes (islahistes), des Frères musulmans et des islamistes, il a maille à les combattre depuis le début de la guerre civile algérienne (la troisième guerre d'Algérie contemporaine). L’islam des « zaouïas et des confréries » était, il y a peu, un adversaire : bon nombre d’écoles coraniques et de zâwiyya avaient été fermées pour obscurantisme, passéisme et collaboration proclamée avec la colonisation. La revivification de celui-ci sous une forme nouvelle et souvent en dehors de l’influence étatique – il est par exemple question de faire renaître l’ancienne zâwiyya de Chelatta, dans la Soummam et sur le Djurdjura, sous la forme d’un institut islamique – paraît aujourd’hui être un antidote face à un islam plus que militant et un rempart face aux risques d'être balayé par un "printemps arabe et berbère" : c’est en ce sens qu’il faut considérer la « redécouverte du modèle algérien », par rapport à des islams "allogènes", en provenance du Proche-Orient. Mais, il n’est pas question de remettre en scène le maraboutisme, pourtant intrinsèquement lié à la question des zâwiyya et des turûq. Ce dernier connaît lui aussi des formes de résurgence ; une résurgence portée en premier lieu par les groupes maraboutiques eux-mêmes – qui s'observe depuis de nombreuses années par l'entretien et l'agrandissement des qûbba –, mais contestée aussi bien par l'état que par une partie de la "société civile". Les zâwiyya doivent-elles renaître sous les auspices des groupes maraboutiques, comme c'était souvent le cas par le passé ?

Aziz Sadki

mis en ligne le 10 octobre 2012 

 

2)    L’article d’El Moudjahid

« Sétif : Séminaire national sur « L'Etat national Algérien, de l'Emir Abdelkader à Si Abdelkader »

“Le 10 Mai consolidera notre unité nationale”

 « Nous nous proposons à travers une telle rencontre qui s'étalera sur 2 jours rassemblant plus de 500 séminaristes venus de toutes les wilayas du pays, pour consolider l'unité nationale et mettre en exergue ce qui nous semble être fondamental et qui réside dans le fait que l'islam est une religion de tolérance, donc ni extrémiste ni intégriste, ne développant ni l'obscurantisme, ni l'isolationnisme comme le pensent certains qui font dans l'amalgame et montrer enfin au monde extérieur que l'Algérie est une et unie, loin d'être concernée par ce printemps arabe…

L'Algérie est forte de tous ses enfants, femmes et hommes  de sa jeunesse, de sa classe politique et ce 10 mai qui incarne une date historique le prouvera ; il réunira le peuple algérien et consolidera, nous en sommes convaincus, son unité nationale, dans ce message clair et courageux qu'il aura à transmettre à tous les peuples qui partagent avec nous la situation géostratégique.

 

Une Algérie qui continuera à faire prévaloir le dialogue, la paix et tout ce qui abonde dans le sens de l'humanisme entre les peuples, car comme le dit Jean Jaques Rousseau : Je suis homme mais je ne suis Français que par hasard.

Aussi, sommes nous là, aujourd'hui pour exprimer notre unité nationale, la tendance humaniste des Algériens et la voie spirituelle qui est celle de nos ancêtres que nous avons à charge de développer et d'encourager avec cette jeunesse, toutes ces générations qui viennent et une fois encore loin de l'extrémisme et de l'intégrisme.»­­­

Ces propos du professeur Benbrika Mohamed, membre de l'Académie internationale du soufisme qui était hier à Sétif en compagnie d'éminents érudits du soufisme et autres universitaires et cadres du secteurs des affaires religieuses, attestaient bien de l'importance que revêtait un tel séminaire qui a été ouvert hier par M. Abdelkader Zoukh , wali de Sétif et qui traitait des Zaouias et confréries soufies dans son thème global consacré à «l'Etat national algérien de l'émir Abdelkader à si Abdelkader ».

Une rencontre qui intervient à un moment particulièrement sensible comme devait le souligner le wali de Sétif et qui dénote du rôle joué par les zaouias et toutes ces confréries spirituelles depuis la nuit des temps, prônant sans cesse le message fort de l'unité nationale, de la paix, de la fraternité et de la tolérance. Il rappellera dans ce contexte la juste place de l'émir Abdelkader, l'action mise en œuvre par toutes ces confréries notamment soufies dans la propagation des valeurs de l'islam, la juste interprétation des concepts et par delà même la lutte livrée à l'intégrisme sous toutes ses formes, rendant un vibrant hommage au président Ben Bella et rappelant par la même l'importance et l'impact que sont appelées à produire les réformes initiées par le Président de la République dans la construction d'un Etat fort de ses acquis et de ses enfants, un Etat ancré dans son authenticité et ouvert sur la modernité.


Le Pr Benbrika accompagné du Cheikh Smail Kadiri, sera le premier à intervenir développant à cette occasion le rôle joué par les zaouias et les confréries spirituelles dans le fondement de l'Etat national algérien depuis l'émir Abdelkader, humaniste et disciple d'une confrérie spirituelle et algérien dans le sang, dira-t-il.

Une intervention à travers laquelle, le Pr Benbrika ne manquera pas aussi, en revenant sur l'époque coloniale, d'apporter certains correctifs, soulignant que les zaouias n'ont jamais trahi la cause nationale et encore moins le parcours nationaliste algérien. Elles ont été toujours à l'avant-garde pour défendre la patrie, incarnant le véritable visage de l'islam.
Aujourd'hui conclura t il, l'Algérie de la paix, de la tolérance et de la fraternité nous interpelle une fois encore pour faire preuve de cette force qui réside dans notre unité. Voter dira t il est un devoir et voter en masse sera une réponse claire à tous ceux qui doutent encore de l'unité de ce grand peuple.

F. Z. »

Source : http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/26670

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S
Les Zaouias ont combattu l'envahisseur au début puis elle sont été corrompues et les cheikhs mariés à de belles officiers des services spéciaux. La zaouia El Hamel en plus de sonépouse française, il avait sur la murs de sa zaouia les photos de tous les gouverneurs de l'Algérie depuis 1830. La Zaouia Tedjinia aussi , Ahmed Tidjaniç avait divorcé ses trois femmes pour se marier à l'Eglise à Alger et c'est le pape Lavigerie qui avait prononcé l’Homélie? sa femme françaisie officier avait accédé au grade de général et c'est un général de la Légion qui lui a remis les grades à Sidi Bel Abbes. Tous ont trahi, même , les Oulamas qui demandaient l'assimilation et la nationalité française ont trahi la révolution. Le FLN a condamné à mort 4 parmi eux. Arrêtez de diffuser un fausse histoire et vous trompez le peuple.
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A
Arrêtez de colporteur des choses totalement fausses :<br /> 1) Vous ne connaissez pas l'histoire des zaouias et des oulémas<br /> 2) La colonisation est terminée : arrêtez de voir les faits avec vos prismes déformés d'aujourd'hui<br /> 3) Vous mélangez les époques, vous généralisez et vous n'avez le sens des nuances<br /> 3) Que des approximations sans intérêt : c'est quoi "au début" pour vous ? Les "services spéciaux" n'existaient pas au XIXe siècle. <br /> 4) Lavigerie n'a jamais été pape.<br /> 5) Aucune femme n'est jamais devenue général : le commandement des armées est jusqu'à aujourd'hui très machiste, phallocrate dans toutes les armées du monde. Dans ce domaine, l'armée algérienne n'est pas la plus brillante. Aucune femme n'a travaillé dans les bureaux arabes, les bureaux des "affaires indigènes" et n'a été administratrice. <br /> 6) La "révolution" ne commence à être mise en place qu'à partir de la Toussaint 1954 : avant c'est une idée voulue par une petite partie des nationalistes algériens et c'est tout. L'idée de révolution, vous ne le savez pas, est d'ailleurs une idée européenne (hollandaise, britannique, américaine...) et en particulier française (puis russe), une idée coloniale si vous vous allez au bout de vos idées. Les révolutionnaires auraient donc appris, comme c'est vrai en grande partie, à l'école de la France, c'est-à-dire la révolution française, et à l'école de la Russie (la révolution bolchevique avec Lénine).<br /> 7) Vous ne saviez pas que le Tidjani dont vous parlez s'est dans une deuxième partie de sa vie révolté contre les Français, qu'il a été déporté en France, avant de connaître ensuite Aurélie ?<br /> 8) Vous oubliez que beaucoup de musulmans ont jusqu'à 4 femmes et qu'en Algérie il est si facile de divorcer "ses femmes" pour en prendre d'autres, selon une tradition phallocratique et des raisons souvent futiles, qui font fi après coup de la virginité de ces femmes. Cela ne vous choque pas ? N'est-ce pas surtout parce qu'Aurélie est au départ une Française et une chrétienne, que tout cela vous révulse. Avoir des relations avec une telle femme est une pour vous une trahison de la "chair" et de la "religion".<br /> 9) Les membres du FLN (1954-1962) se sont beaucoup nourris des idées des Oulémas. Ils ne sont pas tombés du ciel.<br /> 10) Un conseil : jetez vos lectures, vos anciens cours mal préparés par vos enseignants et surtout mal digérés par vous, évitez les sites internet, repoussez les mauvais maîtres et les mauvaises fréquentations, lisez les historiens (pas les faux historiens qui pullulent), mais cela va vous demander des efforts de patience et de réflexion.<br /> 11) Vous n'êtes pas le peuple et vous n'êtes pas son porte-parole. Vous le prenez pour un ensemble d'imbéciles, d'enfants immatures et non instruits, qui ne sont pas capables de comprendre par eux-mêmes. C'est vous qui êtes contre le peuple. Il est plus intelligent que vous.
S
LES ZAOUIAS : DU HAUT DU CIEL CETTE BRILLANCE DES ETOILES NOUS ECLAIRE par mr@bet<br /> <br /> <br /> Les forces du mal s’attaquent aux lieux de culte et le spiritualité nationale <br /> <br /> Les commentateurs de l'histoire de l'Algérie et les scribes de la propagande malveillante discréditent la glorieuse révolution de novembre en lui collants des attributs rocambolesques et des motivations insensées. Une raison de ce jugement est cautionnée par leur omission volontaire et calculée d'occulter un acteur majeur de la résistance à l'occupant : le berceau réel de la révolution, le terreau de la révolte ininterrompue, foyer du djihad, catalyseur du combat armé et surtout refuge de la culture algérienne et de ses différentes composantes sociétales et spirituelles : la zaouïa , Banal et accessoire serait le fait de citer les accomplissements de Abdelkader Djilani , Bouamma ,el-Haddad, el-Mokrani, Boumaza , Fatma en’soumer et autres géants du djihad contre l'occupant français, après 1830. Bien avant et cela depuis 15 siècles quand l’Algérie berbère fut islamisée, tant notoires et connus sont leurs accomplissements contre les ennemis, et leurs services au pays. Leur dévouement à l'Algérie et leur contribution à sa survivance ne requièrent aucune plaidoirie, elles sont inscrites en lettres d'or dans les chroniques et les annales. <br /> Ces glorieux hommes ont été hélas l'objet de critique dans divers cercles profanes des dogmes modernistes ou islamistes scélérats. Les auteurs de diatribe contre la zaouïa ont pour crédit que discours stériles, commérages, accusations diffamatoires, et n’ont aucun service à offrir à la nation et au peuple. Durant les années d'incertitude et de confusion post-indépendance, l'unique œuvre concrète des penseurs officiels enfantés par l'Algérie "révolutionnaire" et les deux courants idéologiques antagonistes (laïc - islamiste) a été de démolir l'image de la zaouïa et de ses vénérables figures de proue, les garants de l'Algérie musulmane et de l'identité de son peuple. La poursuite du progrès a été le prétexte de cette croisade contre la source première et les dépositaire de l'islam millénaire authentique, la zaouïa et ses porte-drapeaux, les confréries et cheikhs soufis héritiers de sidi Abderrahmane, sidi Boumediene, sidi el Houari, sidi Lakhdar Benkhlouf, l'émir Abdelkader. <br /> Selon un plan de reprogrammation de la mémoire collective opéré après l'indépendance, les cheikhs ont été dénigrés; soumis aux pires sévices physiques et moraux, à l'harcèlement médiatique, administratif, et judiciaire, aux jugements arbitraires et condamnations expéditives, à l'assassinat, à l'interdiction d'enseigner, et finalement à l'obligation de fermer leurs lieux de culte !<br /> La mission de liquidation que la France n'avait jamais osé imaginer entreprendre en profanant ces lieux de culte, a été assumée par des algériens, par procuration, comme c’est le cas aujourd’hui avec les profanateurs des mouvements berbérophones et l’espion franco-Kabyle Rachid Neggaz au service du MAK.. <br /> Le rôle primordial des zaouïas durant les révoltes a été occulté, les cheikhs souvent diffamés, par nul autre que<br /> - les utopistes du socialisme frauduleux,<br /> - leurs alliés de la décadence, sécularistes, "sorbonnards" militants de la dernière heure, <br /> - les réformateurs de la nahda,<br /> - les ministres du culte soudoyés par le wahhabisme et le partenaire ibadite (mozabite) adeptes de diverses configurations "fondamentalistes" sources de toutes les discordes.<br /> La nébuleuse du dénigrement était souvent financée par les corrompus souverains wahabites de l’Arabie saoudite et pays du golf. <br /> Le constat, de ce retournement après l'indépendance de l'histoire de la colonisation, transcrit la vengeance française contre les hommes qui lui avaient infligée une défaite humiliante et la perte d'un empire. Cette vendetta s'est opérée par tiers interposé : ses nombreux agents et les DAF (déserteurs de l'armée française) infiltrés dans les rouages du mouvement nationaliste avant et après 1962 ! Conséquence de ce stratagème l'islam a été, en particulier depuis le coup d’Etat le Président Ahmed Benbella enfant de la zaouia de Maghnia (Ouest algérien). Ce coup d’Etat, déguisé en 1965 de "redressement" de 1965, détourné et dénaturé sous les coups de discours empruntés aux philosophies apparues au milieu du 19ième siècle et dont les élites algériennes d'alors adoptèrent les rudiments. Certains réclamant une "purification" de la religion, par des procédés salafo-wahhabites, d'autres prêchant carrément son abandon et celui des lois religieuses par l'instauration de la laïcité/matérialisme d'essence athéiste.<br /> Cette offensive généralisée fut l’œuvre d'illuminés rassemblés dans la nébuleuse de la subversion, dont certains membres sont aujourd'hui toujours en exercice et en activité :<br /> - les initiés de la franc-maçonnerie (loges du Caire, de paris, de Rome),<br /> - les cancres instruits par les orateurs de la nahda et charmés par la révolution industrielle et son vernis scientiste. <br /> - les agents commandités de paris ("DAF" et sorbonnards), taupes infiltrées au sein de l'ALN/FLN , ayant détourné et neutralisé le sursaut nationaliste et la ferveur populaire musulmane en l'écrasant par la dictature et son adjuvant le pouvoir personnel,<br /> - les illusionnés du marxisme/socialisme qui se trompant de cible, déversèrent rancunes et aigreurs (de leur stérile et inféconde existence) contre les nobles de la nation qu'ils enviaient. <br /> L'amalgame et la diffamation devinrent des armes légales de la propagande lancées contre les saints, marabouts, vénérables cheikhs soufis, talebs (récitants, enseignants, guérisseurs). <br /> Traités de collaborateurs, de traitres, de rétrogrades, de charlatans, nombreux ceux qui abandonnèrent leur service à la communauté et s'isolèrent loin du tumulte du système despote et totalitariste qui entre autres avait renversé l'autorité légitime de la révolution (GPRA). Dans l'euphorie de l'indépendance, le peuple innocent, naïf, confiant en ses nouveaux orateurs démagogues avait baissé les bras et entamé sa mise en esclavage sournoise. Une illustration de ce procédé subtile d'asservissement conçu dans les laboratoires du communisme. Œuvre des talmudipèdes soviétiques, est notable dans l'objectif réel du service national, modèle de conditionnement, de gaspillage de ressources humaines, de restrictions civiques, de fraude idéologique, de punition collective, d'humiliation individuelle, et nullement conçu comme sacrifice ou acte patriotique devant servir le pays ).<br /> Voici, les centres d'endoctrinement et de formation/franc-maçonnerie : <br /> Tunis : zeitouna; Caire : nahda, frères musulmans, loges; Mecca-medina :wahhabisme; France : armée , Sorbonne, Services consulaires en pays arabes et nord Afrique.<br /> Les armes de déculturation dirigées contre l'Algérie visaient essentiellement la zaouïa et le soufisme<br /> L’islam en Algérie est en plein mutation sur un ‘islam modéré’, moins violant, plus tolérant et conviviale avec les trois religions du livre qui protègera les communautés : chrétiennes, juives et musulmane, la porte de la zaouia leur est ouverte. L'objectif final consistant en un déracinement des convictions millénaires de la masse populaire, le bannissement de la culture musulmane acquise depuis 15 siècles et les valeurs préservées, même après 130 ans de colonisation, dans ces établissements d'apparence insignifiante et souvent précaire, isolés du monde extérieur, à l'immobilier anodin, mais dans lesquels des musulmans à la foi inébranlable se façonnaient en préparation des défis à venir. Par ailleurs, nombre de zaouïas de renommée internationale attiraient des élèves de pays voisins (africains) ou ils emportaient leur savoir et confrontaient les vagues d'évangélisation et d'assimilation. L'enseignement dispensé riche et varié, basé sur le sunnisme et rite malékite, pouvaient s’enorgueillir d'offrir l'apprentissage et l'exégèse du coran, le hadith, le "fiqh", la langue arabe classique, les sciences, l'éducation civique inspirée du modèle par excellence du prophète (QSSL). <br /> Aussi controversiste que cela parait, le danger menaçant la survie de l'Algérie a été d'abord dirigé contre la zaouïa et ses vénérables adeptes et leurs cheikhs défenseurs de la culture et valeurs ancestrales face en premier lieu à la France et aux les mouvements berbérophone MAK , BARAKAT, etc. <br /> Harcelée par le colonialisme, accusée de "bidaâ" (innovation condamnable) par les wahhabites, et de rétrograde par les illusionnés du modernisme/socialisme/matérialisme, la zaouia ne doit sa survie qu'à un miracle divin tant acharnés furent ses ennemis. Avec elle, la culture et les traditions de l'Algérie, l'islam authentique, l'identité nationale, l'intégrité du territoire, la dignité des hommes et des femmes ont été sauvegardés avant et après 1962. Les traditions religieuses ayant survécu à 130 ans de colonialisme subirent alors des attaques internes plus pernicieuses, préparant le terrain aux extrémismes de diverses dénominations.<br /> Des changements eurent lieu, notons les commémorations personnelles décrétées solennellement (19 juin en Algérie) pendant que le sacré et noble jour du mouloud annabawi était arrêté "jour ouvrable" ! .Le mouloud annabawi est aboli par les prêcheurs wahhabites qui ne pointent jamais le doigt vers la "fête du trône" en Arabie saoudite, commémorant la colonisation de l'Arabie par ibn-Abdelaziz saoudi , allié de la couronne britannique et ami du ministre juif Balfour ! Exposer en détail les mécanismes des changements opérés pendant plus d'un siècle par ces frauduleux porte-paroles de l'islam déborde le cadre restreint de ce media, un résumé de la succession de changements enregistrés suffira à éclairer la transformation et la reformulation de l'islam au profit du fondamentalisme.<br /> Les adversaires de la zaouia algérienne <br /> Tous les conflits qui ont lacérés l'islam en Algérie pendant la décennie noire ont pour origine l'ingérence du « socialisme boumédiéniste » dans la gestion des affaires religieuses et le façonnement de la vie spirituelle du peuple par l'autorité sous la dictature, selon de nouvelles normes et convictions personnelles et de "créer un homme nouveau" à leur choix. Cela s’est terminé par un échec, avec la chute du mur de Berlin ? <br /> Le peuple dans sa majorité faisait appel aux zaouïas pour préserver son identité et ses convictions, ses traditions culturelles imprégnées de spiritualité musulmane. Parfois teintées de pratiques locales populaires, mais constituant un efficace bouclier contre l'assimilation, efficace mêmes lorsque entaché d'innovations non condamnables et n'affectant naturellement pas la "aâqida" du croyant: sa foi fondamentale, son attachement aux préceptes d'adoration d'allah et son amour du prophète (qssl). <br /> Sous l’œil attentionné du cheikh, la masse populaire était prémunie de toute aliénation orchestrée par des vagues de campagnes d’évangélisation, d'assimilation, de naturalisation, toutes menées sous la menace et les représailles, le génocide systématique et la famine, l'élimination physique, le chantage politique et économique.<br /> Cette endurance, patience, résilience séculaire du peuple glorieux forgea sa volonté au combat contre l'occupant et le prédisposa à l'avènement du 1er novembre 1954 ! <br /> La zaouïa et les cheikhs ont été les garants des commandements dictés par le coran et la sunna du prophète (qssl). Après avoir recueilli respect et amour de leurs compatriotes, grâce à leur noblesse, sagesse, savoir, compassion pour le faible et le démuni, ils ont formé les hommes aguerris et parés de foi en allah et en son prophète (qssl). Des combattants déterminés au sacrifice suprême qui dans la bataille se disputaient l'accès au rang de martyr. <br /> Ce monument de la résistance contre l'envahisseur a survécu à toutes les tentatives d'éradication, grâce à l'attachement d'un peuple profondément croyant à ses valeurs, et à ses zaouïas en reconnaissance aux innombrables services rendus à la nation par les gardiens de ce temple du nationalisme et du savoir.<br /> Tous les témoignages des moudjahidines attestent de leur formation militante au sein de cet institut. Forteresse et terreau de la préservation de l'identité nationale avant et pendant la colonisation. Elle fut le prototype de l'échelle réduite de la société algérienne, la communauté, le village, le douar, la tribu, ou la confrérie. Sous la conduite d'un guide spirituel dont l'autorité était consacrée par son respect de l'islam authentique et sa dévotion à l'amour du prophète (qssl). La zaouïa fut l'institution de substitut de l'état érigé par l'émir Abdelkader, une fois la défaite consommée et la colonisation établie. La population fragmentée se réorganisa en une société composée d'une multitude de communautés adhérant au rite malékite et embrassant différentes confréries toutes se réclamant du soufisme.<br /> Regroupés autour des pôles spirituels et religieux des zaouïas, la société conserva sa culture et érigea des défenses contre les tentatives d'assimilation qui par vagues successives et incessantes furent lancées contre elle. <br /> La vérité historique a ratifié la mission de préservation de notre culture et de notre identité. La mission accomplie par la zaouïa a été la sauvegarde de nos intégrités et notre identité culturelle.<br /> Plus de 700 zaouias sont réparties à travers le territoire national, dont 22 en Kabylie, ces lieux de cultes constituent un véritable et gigantesque rempart infranchissable qui continu à résister aux provocations des mouvements berbérophones de la Kabylie (MAK et BARAKAT). Les zaouias sont aussi garantes de la paix et de la stabilité du pays. <br /> <br /> Chef de la Zaouite El mourabitoun (Sidi Daho. W de Sidi bel abbès)
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Z
En 2015 l'on parle encore ce langage encore ? C'est de la follie sinon quoi ?si ce n'est de revenir à l'age de la pierre.
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