Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

HISTOIRE DE L'ALGERIE

HISTOIRE DE L'ALGERIE

Sont présentées ici des recherches historiques sur l'Algérie du XIXème siècle et de manière générale sur le Maghreb et la France. Aux recherches s'ajoutent des points de vue, des notes de lecture et des instruments de travail.


Ouzellaguen 25-28 juin 1851 - Autopsie d'un grand combat - Les forces kabyles - Le chérif Bou Baghla

Publié par Abdel-Aziz Sadki sur 3 Février 2013, 19:12pm

Catégories : #Histoire des Ouzellaguen

 

B) LES FORCES KABYLES

 

1) Le commandement kabyle

 

En toute logique, la direction de la bataille revient à Bou Baghla, même si les Ouzellaguen sont chez eux. L'unité dans le combat se personnalise alors dans le commandement d'un seul. D'ailleurs, il s'est présenté en avant-garde, avec ses cavaliers et près de 500 fantassins sur la position dominante d'Ighil N'Tara, qui donne une vue panoramique sur la partie occidentale des At Oughlis et sur l'ensemble de la vallée de la Soummam. Il peut par conséquent surveiller l'approche et la progression de la colonne, et décider des dernières dispositions tactiques. Car, il reste une part importante d'inconnu : que va faire la colonne française ? Va-t-elle attaquer ? Si oui, le fera-t-elle immédiatement ? Quel ordre de combat va-t-elle prendre ? Il pouvait de là, dans d'autres conditions et dans un autre rapport de force, fondre sur l'ennemi qui emprunte le pied du versant, et le balayer. Mais la bataille est de nature défensive.

Il a dû prendre ou recevoir la direction générale de la bataille, et c'est lui avec des Ouzellaguen qui a été rassembler les contingents. Pour diriger une bataille, il faut absolument

 

p 42

 

posséder des cavaliers, que ne possèdent pas les Ouzellaguen. Mais les Kabyles ne disposent pas d'un éventail de dispositions tactiques. Si le relief accidenté des Ouzellaguen gêne les troupes françaises, il ne permet pas aux Kabyles de donner une correction importante au plan de bataille, de mener des renforts d'un endroit à un autre. Les contingents, dès le combat engagé, opèrent dans le secteur qui leur est échu.

Cette autorité ne devait pas être absolue. On connaît toutefois la fermeté de caractère et d'autorité de Bou Baghla, qui ne souffre pas la discussion. Mais les contingents gardent en dernier ressort leur identité et leur appartenance. Et les Ouzellaguen ont quelque suspicion à l'égard de Bou Baghla, ils se tiennent prêts à se saisir de lui s'il ne s'engage pas lui-même au feu. Il y a donc des garde-fous partout.

Les contingents alliés ont dû être répartis entre les différents villages des Ouzellaguen. Les Ouzellaguen eux-mêmes devaient défendre leurs villages respectifs. D'abord, ils doivent se porter sur les villages les plus exposés et les positions les plus avancées, quitte à se retirer au moment opportun chacun dans son propre village. Beaucoup d'informations font défaut sur tous ces aspects. Cette absence d'informations précises, les rares formes de ouï-dire qui circulent, indiquent la façon dont la gestation de la politique, de la diplomatie et des opérations militaires kabyles échappent aux investigations françaises. Les populations que la colonne doit affronter lui sont majoritairement hostiles. Elles travaillent à se rendre imperméables à la subversion. Le rôle d'agent de renseignement d'un Ben Ali Chérif est désormais moins efficace qu'à ses débuts, découvert qu'il est et étroitement surveillé.[1] Les Kabyles s'efforcent de le tenir hors de toute indiscrétion, le complot dont il a été victime en est une bonne illustration.

Un chérif n'a d'autorité que s'il a un crédit considérable, essentiellement une autorité religieuse qui transcende les divisions et les clivages traditionnels qui existent entre les différentes factions kabyles, et surtout s'il peut mettre en ligne des contingents qui lui sont personnellement dévoués pour appuyer ses dires et donner du poids à ses actes. Sinon il ne peut rien contre des populations qui sont organisées militairement en cas de danger et qui sont capables de s'opposer avec efficacité à celui qui veut les dominer et les diriger par dessus leur tête.

Le chérif bénéficie d'une réelle autorité. Celle-ci a pourtant des limites immédiates : le commandement n'est pas intégré. Les différents contingents peuvent choisir de se retirer à n'importe quel moment de la bataille, même si toutes sortes de préventions ont été dès le départ adoptées. La honte comme les représailles, ou rien de tout cela si les contingents en question sont

 

p 43

 

suffisamment puissants par eux-mêmes, peuvent s'abattre sur eux par la suite.

 

2) Le chérif Bou Baghla et ses cavaliers

 

Bou Baghla reste un inconnu, autant pour les Français que pour les Kabyles semble-t-il. Sa véritable identité n'apparaît pas. On s'accorde pour penser qu'il se nomme Si Mohamed Lemedjed ben Abd el Malek, et qu'il est peut-être un ancien spahi de Miliana, mais les conjectures sont trop nombreuses. Sa personnalité n'est pas facile à saisir puisqu'elle est inévitablement liée à insurrection qu'il a provoquée et à la guerre qu'il a menée quatre ans durant. Ses antécédents échappent complètement, il apparaît sur la scène de la guerre, dans la force de l'âge, une quarantaine d'années, suffisamment pour prendre part directement aux combats et posséder un ascendant d'autorité. Les tentatives de recherche faites pour découvrir son identité réelle n'ont pas eu de succès, succès qui aurait jeté le discrédit, sinon en totalité du moins pour une bonne part, sur sa personne, ses pouvoirs religieux et son autorité politique et militaire.

Cependant, le flou et l'opacité qui couvrent sa personne indiquent combien, c'était la condition expresse, il a réussi dans son rôle de chérif, dans l'extraction surnaturelle qui tient de sa nature, en tant qu'envoyé de Dieu, le Moul Saâ, le Maître de l'heure tant attendu, et même le Sultan, ainsi fût-il considéré par bon nombre de Kabyles. La croyance dans le Moul Saâ était alors très forte, de même que la croyance en ceux, quoique moindre car plus difficile, qui prétendaient l'être. Des raisons politiques, chez des personnes clairvoyantes, ont de toute évidence été relativement complaisantes quant à la véracité de la qualité de chérif, l'urgence de la guerre commandait cela et nécessitait de passer au-delà des clivages et des scrupules démocratiques des Kabyles, des rivalités de chefs ou de populations, qu'on pouvait toujours soupçonner d'agir, en dernier ressort, pour leur propre compte.

Nous aurions aimé ne pas présenter les lignes qui suivent tant le travail qui reste à faire sur son compte est considérable, travail qui s'annonce particulièrement difficile, le commandant Robin avait déjà pu compulser tout ce qui pouvait se trouver sur lui dans les archives militaires françaises. Nous renvoyons à son ouvrage. Il faudrait serrer particulièrement la chronologie, tous les documents qui existent, notamment les quelques lettres de sa main qui sont parvenues et faire une enquête longue et minutieuse.[2]

Bou Baghla est énormément victime de l'âpre propagande des bureaux arabes, et surtout de la calomnie. Tout a été fait pour le

 

p 44

déconsidérer, pour le présenter comme un faux chérif. Échouant dans cette tentative, la seule tactique qui restait était de le battre sur le champ de bataille[3], et de prouver ainsi que son rôle de chérif ne le couvre pas de la défaite. Car, et c'est la grande difficulté du rôle, un chérif doit être continuellement victorieux. Il n'a de pouvoir que celui que lui donne la victoire, surtout aux yeux des Kabyles, particulièrement méfiants, victoire nécessaire dans une période de guerre qui dans ses résultats d'ensemble n'est pas spécialement favorable, loin de là. La victoire est le seul verdict, l'autorité religieuse ne suffit pas.

Le commandant Robin, malgré un évident effort de compréhension pour son adversaire[4], en comparaison de ses contemporains français, n'en reproduit pas moins la substance qui passe pour avérée, notamment pour ce qui est de sa physionomie. Celle-ci n'est pas éloignée de celle que présentait Blangini qui commandait alors la division d'Alger :

"Bou Baghla lui même est un homme très grand, très gros, noir presqu'autant qu'un nègre, ayant de très grosses lèvres et une haleine fétide."

Blangini, toujours lui, marqué par l'exemple tout récent et non achevé de Bou Baghla, prend très au sérieux le messianisme et le prophétisme des Kabyles et des Arabes :

"Il existe dans toutes les tribus une croyance fortement enracinée dans le Moul Saâ, c'est-à-dire dans la venue d'un messie qui doit transformer la société musulmane et la conduire à l'apogée de sa grandeur. Ce messie doit s'appeler Mohammed ben Abdallah ou Jahia ben Yahia etc. et doit recevoir le jour dans l'ouest. Des signes particuliers doivent accompagner sa venue, que les livres accrédités chez les Arabes fixent à différentes époques généralement à 1854. Il ne faut point juger cette superstition ou cette croyance à notre point de vue ; elle constitue en effet un obstacle sérieux nous dirons plus un danger, dont l'expérience ne nous a que trop révélé l'étendue. [...] nous ne connaissons pas un indigène, qui ne croit au Moul Saâ, bien qu'on en trouve beaucoup qui en notre présence affirment le contraire. La versatilité bien connue des Arabes, ne suffirait point pour expliquer les mouvements insensés qui se produisent parmi eux, si on ne tenait compte de ces superstitions populaires. A l'exception des Hébreux, il n'y a point d'exemple d'un peuple aussi accueillant, avec

 

45

 

autant de facilité, le premier inspiré venu, et ce phénomène resterait inexplicable pour quiconque se dissimulerait la puissance des prophéties chez le peuple arabe. Ce n'est donc qu'énoncer un fait, en quelque sorte matériel, qu'affirmer que la grande majorité des indigènes ne croit point à la durée indéfinie de notre domination. Les souvenirs historiques leur rappellent d'ailleurs que les Espagnols, les Portugais, les Vénitiens etc ont successivement envahi le Nord de l'Afrique, et n'ont pu s'y maintenir à la longue. Ils jugent que tel sera notre sort, et quoique, ceux surtout qui se trouvent bien de l'état actuel des choses ne pensent pas que l'heure de notre départ soit si proche, on peut cependant trouver dans le cœur de tout Arabe, la ferme confiance dans un avenir, libre de toute domination chrétienne. Ces superstitions et cette foi dans un inévitable changement, sont entretenues par des institutions puissantes telles que les diverses congrégations religieuses."[5][6]

Quant à Bou Baghla, ainsi surnommé, "l'homme à la mule", il s'est présenté comme le neveu d'Abd et Kader, un moment comme le Bou Maza échappé de France, ou encore comme se nommant Mohamed ben Abdallah Bou Sif. Il marquait ainsi sa volonté profonde de renouer avec une grande tendance, glorieuse, de la résistance, une résistance qui dépasse de loin l'assise purement locale ou régionale, mais bien algérienne. D'ailleurs le peu de lettres conservées de lui abondent dans ce sens et ne cessent d'affirmer l'éminence de la religion, une lutte à la dimension de la communauté des croyants, avec une participation commune et des Turcs et de la Régence de Tunis et du Sultan du Maroc et d'Abd et Kader. Il semble, d'après Robin, mais sans certitude réelle, qu'il fît partie de la confrérie des Derkaoua, peu représentée dans l'Oued Sahel. S'il a toujours appelé à la guerre sainte, il n'a pas été franchement déclaré pour le prosélytisme religieux. Peut-être n'a-t-il pas voulu se trouver en butte aux Rahmanyya qui dominent dans la région, notamment vis-à-vis de Cheikh el Haddad, à Seddouk, qui jouissait déjà d'une position influente, quoique dissimulée aux Français. Bien au contraire, il semble qu'il ait beaucoup travaillé avec les khouans de Sidi Abderrahman bou Qobberin. Bou Baghla apparaît, répétons-le, bien plus comme un politique.

Ainsi prône-t-il continuellement la nécessité de l'union de tous dans la guerre sainte. Ces exhortations à l'union sont une quasi obsession. Il en a compris la profonde nécessité et il demande aux populations de rester unies, à tous de rester les uns près des autres, au lieu de s'écarter car le jour tant attendu où le faible

 

p 46

 

deviendra fort et le fort deviendra faible ne manquera de venir. Il respecte les populations qu'il rencontre, spécialement les marabouts, les khouans, les hiérarchies établies, les "grands et les petits". Il montre aussi qu'il est parfaitement conscient de la puissance militaire française, mais celle-ci n'interdit pas de combattre quand même. Ses qualités d'homme politique sont incontestables, autant que son intelligence dans la direction des hommes et de la guerre. Elles sont plus marquantes que celles de chef de guerre, en propre.

Le coup d'éclat de mars 1851 l'a considérablement grandi. Ce que les chérifs avant lui menaçaient seulement de faire contre Ben Ali Chérif, lui franchit le pas et le fait résolument. C'est indiscutablement l'annonce d'un chérif d'une autre trempe, surtout pour les populations qui ne l'ont pas côtoyé. Les populations de la Haute Soummam le connaissent nécessairement un peu mieux, mais il s'est révélé à eux, ainsi est-il présenté par les sources françaises, comme un faiseur de miracles, doté de pouvoirs surnaturels, invulnérable, et recélant en lui la force de la victoire. Il ne faut pas exagérer ici la crédulité des Kabyles envers les tours de Bou Baghla, ce n'est pas l'élément le plus décisif. Une chose est incontestable, c'est l'urgence du combat et les Kabyles, à l'exemple des At Mellikeuch pour des tentes arabes ou des chefs de guerre contraints de quitter leur région de lutte, reçoivent et arment tous ceux qui veulent poursuivre le combat. Si Bou Baghla promet la victoire qu'il en soit quitte pour sa promesse.

D'ailleurs, le rapport entre Bou Baghla et les Ouzellaguen est assez typique de ce moment de la guerre et de ses impérieuses nécessités.

Il se préparait depuis longtemps au rôle de chérif, ainsi fît-il l'année précédente dans la région de Bône.[7] Sa volonté de se rendre en pèlerinage à la Mecque servait à l'obtention du passeport nécessaire pour passer dans la régence de Tunis, où il a pu parfaire sa position religieuse, entrer en relation avec les familles algériennes réfugiées, probablement aussi avec les personnalités de la Zitouna. Et sa rentrée clandestine en Algérie prouve très bien ses intentions secrètes et la pertinence du rôle de chérif auquel il se destinait. Le séjour trop prolongé qu'il faisait à Bône avait fini par inquiéter le commandement militaire français, la région de Bône était encore très sensible. Il cherchait manifestement à jouer un rôle précis. Il y a de fortes chances qu'il s'essayait à prendre les contacts préparatoires à une insurrection qui se produisit d'ailleurs au début de 1851, nécessitant l'intervention de la colonne du général de Saint-Arnaud.

La préparation du complot aux dépens de Ben Ali Chérif ne devait servir qu'au démarrage d'une insurrection générale, la razzia sur son Azib avait aussi pour fin de fournir des ressources

 

p 47

 

nécessaires à l'insurrection. Nouer des contacts et se créer un parti favorable à l'insurrection est chose longue et difficile, souvent embrouillée et paralysée par d'inévitables rivalités. Il a expérimenté ces difficultés à El Qalaâ des At Abbès. Le choix de ce lieu est éminemment symbolique et montre l'intelligence tactique du chérif pour une population qui avait mené le combat contre les Turcs et qui conserve encore, malgré sa soumission, une puissance respectable, en dépit de la lourde contribution apportée à la résistance, en 1847, face à la colonne Bugeaud. Le parti favorable à Bou Baghla et le parti de la soumission qui lui était hostile en sont venus aux mains. Il semble que ce fût ce dernier qui eût finalement gain de cause.

Alors il fallait gagner du temps et épargner des efforts sur ces préparations incertaines. Il fallait une action qui fût un authentique coup de maître. Il fallait un coup d'éclat et d'audace capable de glacer les ennemis et de soulever d'emblée les indécis. Ben Ali Chérif, l'intouchable malgré toutes les menaces qu'on lui a faites, était un parfait symbole, et sa déroute allait être le détonateur inespéré ; d'un seul coup les récentes défections allaient être effacées. Il fallait un tel coup d'éclat au nouveau chérif pour s'imposer définitivement et toujours se faire craindre, ce alors que le chérif Moulay Brahim était encore présent. Ce dernier après une querelle assez grave, à en croire les sources françaises, finit par se rallier au nouveau chérif.

Les Français, pourtant surpris d'une semblable audace de la part de Moulay Brahim qu'ils croyaient déchu, mirent plusieurs jours avant de se rendre à l'évidence qu'il s'agissait d'un nouveau chérif, d'une trempe qui oblige à le prendre avec le plus grand sérieux et à le contrecarrer d'urgence. Son action et sa publicité recélaient un grand danger. Avec une résistance qui avait désormais sa tête, Bou Baghla, avec une vaste insurrection en Grande Kabylie et dans le Guergour, la campagne du général de Saint-Arnaud en Petite Kabylie pouvait devenir périlleuse. Dans quelle mesure le travail de Bou Baghla a-t-il été concerté avec l'insurrection en Petite Kabylie ? Le chérif voulait emmener des contingents de Grande Kabylie pour opérer contre le général de Saint-Arnaud et aider la résistance dans la région. Il semble que ses attaches et ses liens y fussent très forts.[8] Les Kabyles de l'Oued Sahel et du Djurdjura refusèrent de le suivre et lui répondirent qu'ils préféraient garder leur pays en prévision d'une attaque par des colonnes.

Bou Baghla est entouré d'une petite troupe de 50 cavaliers et de quelques fantassins, ses askars, restés près de lui depuis la fin de l'insurrection, avec en son sein des lieutenants de valeur, redoutés, notamment, un des principaux, El Hadj Mustapha dont la présence est pratiquement assurée aux Ouzellaguen, et probablement

 

p 48

 

Moulay Brahim, s'il n'a pas disparu ou s'il s'est rétabli de sa blessure au combat du 10 mai devant Bougie, ou encore Si Kouider Titraoui, Abd et Kader el Boudouani...

 

 

© Abdel-Aziz Sadki    

mis en ligne le 3 février 2013

 

 



[1] Note de 2013. Ce jugement est à nuancer pour partie. Nous espérons produire, à l’avenir, le résultat de nos recherches sur le rôle de Ben Ali Chérif pendant la conquête française. Son rôle est complexe et – il faut le reconnaître – particulièrement habile.

[2] Note de 2013. Le résultat de ce travail est consultable par le lien ci-après : http://histoiredelalgerie.over-blog.com/article-histoire-du-mouvement-cherifien---bu-baghla-bou-baghla-1-5-114404364.html Quatre autres pages web, sur ce blog, présentent la suite du travail.

[3]Sa fin tragique en 1854, sans qu'il y ait la moindre once de clémence de la part des militaires français, s'explique en partie par le fait qu'il fallait, par sa mort, démontrer qu'il n'était pas un chérif et qu'il fallait empêcher que ne s'enracinent de nouveaux chérifs et, plus largement, interdire à tout Kabyle de jouer désormais un semblable rôle.

[4] Note de 2013. Robin le considère comme un adversaire, même s’ils ne se sont jamais croisés. L’officier français, devenu également historien, débarque en Algérie quelques années plus tard.

[5]F 80 457, Inspection générale, Province d'Alger, année 1851, par le général commandant la division d'Alger, Blangini, le 26 décembre 1851 (extrait).

[6] Note de 2013. Sur l’importance des considérations, reproduites ici par Blangini et se référant au chérifisme, au mahdisme et aux confréries, voir l’histoire du mouvement chérifien en cours de publication. Les propos du général appartiennent à un moment clé de cette histoire.

[7] Note de 2013. Bou Baghla est également en activité dans la « Petite Kabylie », qu’on appelle ainsi depuis la conquête française. Cependant, l’épisode ainsi relaté (par le colonel d’Aurelle, le général de Saint-Arnaud, puis par Robin et nous-mêmes) concerne en réalité le chérif Al-Hâjj Mustapha. Ceci sera précisé bientôt. Ainsi, rien n’assure qu’il soit passé par la Zitouna, même si cela n’est pas invraisemblable.

[8] Note de 2013. Le fait est confirmé. Pour cela, voir la mise au point signalée plus haut.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents